Coin lecture : NICO de Louis Perego

Louis PEREGO, a passé 18 ans en prison pour braquages et récidives.
En tant qu’auteur, il n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà publié plusieurs ouvrages sur la prison.

Aujourd’hui, il nous propose son premier roman.
Quel en est le sujet ? L’enfermement mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de prison telle qu’on la conçoit, celle où on est enfermé pour vols, braquages, meurtres. Non, cette fois-ci, Louis PEREGO nous parle de l’enfermement pour raison arbitraire, délit de sale gueule, délit de non appartenance à la
« bonne religion, bonne ethnie ».

Dans la littérature, on a souvent des récits sur la population juive envoyée en camp de concentration mais là, il s’agit d’une famille de gitans.
Cette famille de gitans s’est sédentarisée après avoir vendu leur cheval et enlevé les roues de leur roulotte. Ils se sont installés en toute légalité dans un champ appartenant à un paysan. Leur fils est scolarisé, le père fait de menues réparations, vend des paniers en osier et la mère s’occupe du foyer.
C’est une famille unie qui ne fait de tort à personne.
Toutefois, malgré leur sédentarité avérée, leur fils rencontre des problèmes d’intégration à l’école. Ce qui démontre bien que l’acceptation de la différence est toujours compliquée.
À l’automne 1942, alors qu’ils mènent une vie paisible, sous couvert d’un contrôle d’identité, les gendarmes les envoient  dans un centre de regroupement pour nomades.
Après quelques temps dans ce centre, la famille est  envoyée dans un camp de concentration.
La mère et l’enfant seront libérés en 1946 bien après la libération sans aucune nouvelle du père qui a été déporté…
Ce roman met en exergue les minorités opprimées et projetées en première ligne lors d’une crise, d’un conflit, d’une guerre.
Roman très bien documenté et bien écrit. Nous attendons le prochain !

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