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Une vie pro. bien remplie grâce à Auxilia
Clotilde* A. naît en 1933 au sein d’une famille de 8 enfants, dans la campagne bourguignonne où son père est agriculteur ; sa mère décède alors que la jeune fille n’a pas encore 17 ans : la tuberculose déjà. Les 2 plus jeunes de la fratrie ont alors 6 et 5 ans ; l’une de leurs tantes, professeure de mathématiques s’occupe beaucoup de ses neveux et nièces.
Au tour de Clotilde, âgée d’une vingtaine d’années, d’être atteinte par la maladie, à une époque où l’usage des antibiotiques n’est pas encore répandu ; elle connaît alors les séjours, très longs, en sanatorium, des traitements éprouvants et l’isolement.
Toutefois, sur le conseil de sa tante, à l’âge de 21 ans, la jeune fille entreprend une formation par correspondance, grâce à Auxilia ; son professeur qu’elle n’a jamais vu, mais dont elle sait qu’il est médecin à Mâcon, joue un rôle certainement déterminant dans le choix de carrière qu’elle fait alors : celui d’infirmière. Plus précisément, infirmière sanatoriale**, ce qui permet à la jeune fille une formation en alternance sur place de 2 ans, dans les établissements de postcure successifs qu’elle fréquente, notamment celui de Hauteville, dans l’Ain (l’actuel CRP).
Son diplôme obtenu, Clotilde suit pendant un an la scolarité de l’Institut en Soins Infirmiers de Vienne, afin de devenir infirmière diplômée d’État ; puis, le concours réussi, elle entre dans la vie active en tant qu’I.D.E.
Tout d’abord, elle travaille en milieu hospitalier, notamment dans le service traumatologie de l’Hôpital Edouard Herriot : elle se souvient de « son » Mai 68 là-bas, des médecins et du personnel en grève, des patients trop nombreux, des heures de travail … Ensuite, après plusieurs années passées à Lyon, les hasards de la vie font qu’elle revient en Saône et Loire, aux Forges de Gueugnon où, pendant 13 ans, elle travaille comme infirmière du travail, à une époque où l’entreprise compte encore 3 000 salariés. Enfin, Clotilde terminera sa carrière à 60 ans, en tant qu’infirmière scolaire dans un Lycée Professionnel de Paray-le-Monial.
Vie professionnelle bien remplie, donc, dans 3 mondes très différents : le milieu hospitalier, le monde de l’entreprise, celui de l’école enfin.
Maintenant en maison de retraite, à Paray-le-Monial toujours, à l’âge de 82 ans Clotilde connaît de graves problèmes de santé liés à sa faiblesse pulmonaire ; ce n’est pas sans nostalgie et une certaine fierté qu’elle évoque son passé et redit sa reconnaissance à Auxilia : sans l’aide initiale de l’Association, jamais elle n’aurait eu un tel parcours professionnel.
*Le prénom a été changé
**Un cas particulier de resocialisation des tuberculeux
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