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COVID 19 - Fabrication de masques en prison
Depuis le 18 mars, les établissements pénitentiaires français ont mis en place des mesures de confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19 : les parloirs et les interventions extérieures sont suspendus, les promenades sont restreintes, le régime « portes ouvertes » a été aménagé pour réduire la proximité sur les coursives, les ateliers ont été restructurés (diminution des équipes) ou fermés. Toute l'organisation pénitentiaire est ainsi chamboulée et les 70 000 personnes incarcérées sont plus que jamais coupées du monde.
Dans des prisons trop souvent surpeuplées, confrontés au manque de distanciation sociale, les détenus – aux angoisses exacerbées sans le soutien des visites de leurs proches - ont pleinement conscience des risques pandémiques du Covid-19 et de ses conséquences. Privés de libertés mais pas de sens civique, 140 volontaires de huit lieux de détention vont produire des masques, dont les tests ont conclu à un niveau de protection suffisant. Ces équipements bénéficieront d'abord aux services judiciaires et pénitentiaires (tribunaux, Protection judiciaire de la jeunesse, voire les prisonniers eux-mêmes, en cas de sortie judiciaire ou de transfèrement).
Si la fabrication des masques a déjà débuté à certains endroits, elle sera effective dans tous les ateliers de confection des établissements suivants à compter de la semaine prochaine.
- ARLES (Bouches-du-Rhône) : Une vingtaine de détenus (sur les 134 que compte la Maison centrale) ont souhaité participer à « l'effort collectif » dans l'atelier qui façonne habituellement les uniformes des surveillants pénitentiaires.
- CHATEAUROUX (Indre)
- MOULIN (Allier) : Là aussi, l'atelier a cessé la fabrication des uniformes de l'univers carcéral, pour la production de masques en tissu.
- MURET (Haute-Garonne) : Condamnés à de longues peines, environ 250 prisonniers - sur les 600 que compte le Centre de détention - confectionnent ordinairement des vêtements de travail et des gilets jaunes. L’atelier devrait « produire environ 500 masques par jour, lavables et de bonne qualité ».
- RENNES (Ille-et-Vilaine) : Au centre pénitentiaire pour femmes, « il y avait plus de volontaires que de postes ; elles ont le sentiment d'être utiles à la collectivité», indique la directrice.
- SAINT-MARTIN-DE-RE (Charente-Maritime)
- VAL-DE-REUIL (Eure) : L'équipe – qui devrait bientôt atteindre les quinze personnes – fabrique des masques en tissu, antiprojection, lavables. 800 ont été réalisés en trois jours et l'objectif est d'atteindre les 600 masques quotidiens.
- VALENCE (Drôme)
Par Nicole, bénévole Auxilia
Sélection (non exhaustive) d'articles sur la fabrication de masques par les détenus :
Le parisien
Coronavirus : les détenus de huit prisons vont fabriquer des masques
La petite république
Covid-19 : Les détenus de la prison de Muret vont fabriquer des masques
Actu.fr
Au sud de Toulouse. Coronavirus : à la prison de Muret, on se lance dans la confection de masques
Actupenit.com
Prisons : Les détenus fabriquent des masques pour les soignants et les surveillants pénitentiaires
Proximus.be
France: des détenus au travail pour fabriquer des masques
France tv info
Coronavirus : à Arles, les détenus de la prison fabriquent désormais des masques de protection
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