Actualités
Prévenir la récidive : agir dedans et dehors
Accompagner la réinsertion des apprenants pour faciliter leur transition du monde carcéral à la vie quotidienne
En mars dernier nous avons pu présenter l’Association Auxilia au Parvis Solidaire, organisé par la Fondation Sainte-Geneviève, Paris La Défense et Obole. Quelques minutes pour convaincre un parvis de 300 collaborateurs de la Défense de l’importance de soutenir un programme de réinsertion et de les sensibiliser aux problématiques des personnes détenues. Grâce à la levée de fond réalisée ce soir-là, nous allons pouvoir mettre en place un programme d’accompagnement à la sortie pour nos apprenants.
En effet, forte de son expertise en matière d'enseignement à distance auprès des personnes détenues depuis 60 ans, Auxilia souhaite aujourd'hui mettre à profit sa connaissance du public carcéral pour expérimenter un nouveau dispositif d'insertion socio-professionnelle en partenariat avec le SPIP des Hauts-de-Seine.
Les personnes incarcérées rencontrent de nombreuses difficultés sociales existantes avant leur incarcération, avec une sur-représentation de personnes pauvres, non diplômées et peu ou pas qualifiées. Sans un accompagnement adéquat, ces difficultés s'amplifient. Jusqu'à présent, les apprenants interrompaient leur formation à leur libération. Auxilia souhaite désormais offrir la possibilité aux apprenants de continuer leur parcours, afin que le travail réalisé en détention par le biais de l'enseignement puisse être poursuivi et valorisé dans un parcours d'insertion.
Le programme est une expérimentation réalisée à partir de septembre 2023 au Centre Pénitentiaire des Hauts-de-Seine auprès de 10 apprenants âgées de 18 à 30 ans actuellement en parcours d’enseignement à distance avec Auxilia. Durant 6 mois après leur libération, les apprenants vont être accompagnés de manière individualisée dans la construction de leur projet professionnel afin de lever les freins à l’emploi et à l’insertion et d’assurer la mise en relation avec des entreprises partenaires.
Pour consolider ce suivi, une bourse de 1200 euros sera attribuée à chacun pour soutenir leurs projets liés à l’emploi.
Enfin, un programme de mentorat sera également mis en place pour offrir des repères solides et un soutien pas à pas aux apprenants. Le mentorat sera réalisé par des bénévoles en activité professionnelle souhaitant accompagner les apprenants à reconstruire leur vie et à trouver une stabilité en apportant une écoute, des conseils et une présence rassurante.
- Vous êtes à la recherche d’un bénévolat qui a du sens ?
- Vous êtes déjà bénévole chez Auxilia et vous souhaitez vous engager différemment ?
- Vous êtes dirigeant d’une entreprise et vous souhaitez impliquer vos collaborateurs dans une démarche associative ?
N’oubliez pas de vous inscrire à notre Newsletter pour suivre les avancées du projet qui seront partagées régulièrement.
Juliette Lavandier
Chargée de développement - enseignement à distance
jlavandier[@]asso-auxilia.fr
2200 apprenants en parcours de formation à distance en 2022.
- présents dans 148 établissements pénitentiaires
- plus de 40% des apprenants ont moins de 35 ans
- près de 20% sont des femmes
- 2/3 des besoins de formation relèvent d’une remise à niveau (primaire-collège)
Le dispositif d’enseignement à distance (EAD) est basé l’engagement citoyen de près de 700 bénévoles :
- Les formateurs bénévoles accompagnent les apprenants tout au long de leur parcours de formation par correspondance (modalité dictée par le contexte carcéral),
- Dans plus de 80 établissements pénitentiaires, des « correspondants de prison » rencontrent les apprenants et renforcent ainsi les liens autour de l’apprenant avec le formateur référent (dispositif mixte présentiel – distanciel)
Pour en savoir plus, consultez notre rapport d'activité.
Les derniers articles
-
Une matinée conviviale de partages autour des points forts 2023 et des perspectives 2024.
-
Pause Lecture : Je suis dehors - Elvire EMPTAZ
Editions JC Lattès, janvier 2023
-
Surpopulation carcérale - Communiqué de presse
Parce qu'il n’est plus possible d’accepter qu’en France, les personnes détenues soient soumises à des conditions inhumaines ...
-
La prison aggrave la précarité des personnes. Nombre d’entre elles sortent de prison, démunies, sans solution d’hébergement et en situation de détresse sociale.