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05/07/2018

LE NUMÉRIQUE : espoir ou désespoir? La Lettre N°17

Numérique:  nouveau défi pour Auxilia

 par Guy Larible, président Auxilia

 

Billettique, monétique, robotique, intelligence artificielle ont changé notre univers quotidien : dématérialisation de l’argent, délocalisation des services, universalisation des échanges. Suite à cette évolution, d’ici à quelques années, 50 % des emplois seront transformés alors que 10 % à 15 % n’existent pas encore. C’est pourquoi cette lettre s’intéresse à l’émergence de l’ère numérique et à ses avancées, mais aussi aux conséquences à long terme pour notre société.
Si, de décennie en décennie, la plume, l’encrier, le crayon puis le stylo, le stylo-bille se sont succédé et ont eu les faveurs de l’écriture, désormais le numérique impacte la formation et l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, des sciences et des langues, l’accès à la culture. Fini les bibliothèques aux odeurs de moisi, les dictionnaires et grosses encyclopédies car toute réponse est sur Internet, tablettes ou smartphones et nous parvient très rapidement.
Les réseaux de communication permettent de communiquer quasi instantanément, via un téléphone portable à travers notre planète devenue un petit village. Savoir utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), savoir naviguer, savoir acheter sur Internet relève d’une nécessité même si, dans ce monde du tout numérique, plus de cinq millions de Français cumulent aujourd’hui fragilité sociale et fragilité numérique. Ceux qui n’ont pas eu la chance de bénéficier, étant jeunes, d’une initiation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication n’auront d’autre choix que d’y accéder s’ils veulent être autonomes et trouver un emploi. Plus l’âge avance, plus la difficulté d’entrer dans l’univers numérique augmente, et ce, même si l’apprentissage du numérique est plus intuitif et interactif.
Parmi les exclus du numérique se trouvent nombre de nos apprenants : personnes en situation difficile (PSD) et personnes sous main de justice (PMJ).
Toutefois, des avancées technologiques (synthèse vocale, traduction numérique, robotique) ou des projets comme le NED (Numérique en Détention) apportent une lueur d’espoir. On peut déjà offrir à un public de faible niveau scolaire et sans appétence pour l’écrit un enseignement sous format numérique utilisant interactivité, son, image fixe et animée, film-vidéo, etc. Être autonome face au numérique nécessite d’être formé afin d’éviter à l’accompagnement de virer à l’assistanat et de savoir discerner l’utile, le superflu et le nuisible.
Certes, certains défenseurs de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie nous alertent : l‘utilisation nécessaire des NTIC génère 10 % de consommation d’électricité (4 % d’émissions de gaz à effet de serre) alors que seuls 18 % de matériaux sont récupérables, le reste étant destiné aux décharges sauvages d’Asie et d’Afrique.
Auxilia se doit d’entrer, avec vous, dans l’aventure du numérique. Pour ce faire, pas de sélection, concours, examen, juste l’envie de découvrir les possibilités de l’e-learning et d’apporter des idées d’application à l’univers d’Auxilia.
A pris place également dans ce numéro une présentation du CHU ALTHO (Centre d’Hébergement d’Urgence Alternatif à l’Hôtel) qui vient de s’installer à Bagneux et accueille des femmes avec enfants. Pour elles, faute de places en crèche, la question du mode de garde de leurs petits est complexe et constitue un frein pour l’accès à leur formation, à leur insertion et à leur emploi.

Enfin, soulignons l’impact très positif pour Auxilia du témoignage de Louis Perego, lors de l’assemblée générale, et du film Après l’ombre qui, tout comme le numérique, peuvent aider notre association à véhiculer ses messages et à acquérir de la notoriété dans la France entière.

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